Sept idées reçues sur la voix féminine
3. En politique, les femmes ne savent pas se faire entendre
La voix qualifiée « d'hystérique », « de crécelle » ou « de poissonnière » d'Edith Cresson, l'absence de respiration de Ségolène Royal, le manque de plaisir dans le souffle de Martine Aubry : la voix des femmes en politique aurait du mal à se faire entendre. Pourtant, certains exemples historiques donnent un autre éclairage. Sidonie Verhaeghe (Centre d'études et de recherches administratives, politiques et sociales, Lille-II) évoque Louise Michel et cite le roman de Michel Ragon, « Georges et Louise » :
« Cette femme au visage hommasse parle avec une voix étonnement douce. […] Mais ce que dit cette voix est terrible. »
A ce paradoxe, Sidonie Verhaeghe ajoute :
« Il s'agit d'opposer le corps considéré comme masculin de Louise Michel […] à une voix aux caractéristiques dites féminines (douce, suave, élégante). »
La douceur vocale de Louise Michel inspirait d'autres sentiments à ses détracteurs :
« Les opposants à Louise Michel insistent eux sur la brutalité et la fureur de sa voix, à travers laquelle transparaissent leurs craintes de la violence féminine. Comme le souligne Dominique Godineau : “ Présenter ainsi les interventions des femmes est aussi un moyen de les chasser de la construction politique pour les renvoyer à la barbarie, la sauvagerie, l'informe.” »
Mais nous sommes à la fin du XIXe siècle et Sidonie Verhaeghe précise :
« Communarde, conférencière, anarchiste, l'utilisation politique de la voix ne fait pas de Louise Michel une femme politique. Elle est “pythie”, “prophétesse” Parce qu'elle est une femme sans doute elle ne peut légitimement avoir accès à l'usage politique de la voix. »
D'autres femmes politiques ont su utiliser leur voix pour gagner le pouvoir, comme Ana Pauker et Elena Ceaucescu en Roumanie. Luciana Jinga (Cerhio, université d'Angers) compare le rôle de leurs voix respectives dans leur implication politique :
« Quand Ana Pauker parle à la tribune du congrès du parti, sa voix est perçante, forte. Bien qu'à la tête du parti, elle continue à parler comme une militante, elle est enthousiaste, motivée, son débit reste constant.
De son côté, à un moment où la politique démographique du régime Ceaucescu pousse vers une image traditionnelle de la femme, le changement de perspective amène vers un nouveau modèle incarné par Elena Ceaucescu. Son manque de passion, d'enthousiasme dans la parole, son débit monotone, contrastent avec celui d'Ana Pauker. »
V.S. Gaudio
Ségolène Royal, con il vento del cielo d’ allora, sarebbe stata un po’ vent-Hardy?
L’absence de respiration di Ségolène Royal è come se il vento, tenuto sotto o del tutto acquietato, e perciò la mutazione dell’esagramma iniziale che è il 57.Sun, va cercata nel trigramma superiore : se muta la polisemia al 4° posto e la linea è intera, perché cresce un po’ l’ambiguità, avremmo il trigramma del Cielo : sotto il cielo il y a le vent, ma sarebbe Françoise Hardy(vedi: le-vent-hardy ) che, lo sanno tutti, non potrebbe mai essere la Royal; se muta anche la complessità e la linea si spezza allora avremmo Li:
Che è il fuoco, l’avvolgente, e il fuoco con il vento è, sì, l’absence de respiration. Perciò va a finire che il suo esagramma è composto da Li sopra e Sun sotto:
ovvero il n.50.Ting: l’immagine è il fuoco sul legno, il vaso sacrificale che ha manici gialli con anelli d’oro.
Mentre per Martine Aubry, le soufflé, le manque de plaisir, è questo vento che sta sotto, contenuto quasi dal Monte o addirittura la Terra che sta sopra K’un
che stando sul vento, su Sun, compone il 46.Shong, la terra sul vento, l’ascendere che è questo ascendere nel buio, questo salire per gradi e perseverare senza piacere.
La voce tagliente, perçante, e forte di Ana Pauker è tutta nella mutazione del trigramma superiore: al quarto posto, l’ambiguità alta, con la complessità alta e la sua linea spezzata, e l’intelligibilità da linea intera, compone il trigramma Li, e, stando sul vento, fabbrica anche lei l’esagramma 50.Ting, come quello della Royal: il grasso del fagiano, quando il vaso del crogiolo si altera, non può più essere mangiato: le belle vivande che contiene non servono purtroppo da cibo per nessuno.